INTRODUCTION. 57 nous apprennent que Amé—Nicolas de Babutin est mort en 1719, et le premier, plus précis encore, fixe même le mois et le jour du décès. Il s’exprime ainsi: « Amé-Nicolas Babutin, par son testament de 1719, veut que par sa femme Charlotte de Sennevoy-Balot, ou par ceux , qui jouiront de cette terre (le domaine de Bussy}, soient dis- 'tribuées cent livres de pain par semaine aux pauvres de Bussy, à la porte de Yéglise, assignées sur les revenus de cette terre. Ce bon seigneur mourut le :21 août de la même année, et sa fondation sexécute. >>
Le fils aîné de Bussy-Ilabutin est donc mort le 21 août 1719, vi11t-six ans après son père, dix-sept ans avant son frère, Févêque de Luçon, l'ancien abbé de Bussy. ·- Ceci posé, il va nous être possible, en nous attachant aux énonciations vles plus dignes de foi, de résoudre, presque avec certitude, la question qui nous occupe et d`expliquer d`une manière satisfaisante les énonciations qui peuvent paraitre contraires. C°est au second fils de Bussy—Habutin, comme l°avait présumé avec sagacité M. Monmerqué, et non à l`aîné, comme on l°avait cru si longtemps, que la marquise de Simiane a adressé le premier recueil qu'elle avait pris soin de faire des lettres de sa grand`mère, en y joi- gnant la lettre d`envoi dont il a été si souvent parlé. Nous trouvons la preuve de ce fait dans les énoncia- tions précises et parfaitement conformes des deux ma- nuscrits, énonciations qui méritent toute confiance et que confirment presque partout les énonciations qui se trouvent ailleurs.