Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/80

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64 INTRODUCTION. Ceci posé, n’est-il pas tout naturel de penser que Thiriot, connaissant la provenance du manuscrit qui ' ‘ I ' I 1 ‘ ' | lui avait éte rem1s par l'ablJe dàmlireville, en a mferé, sans plus ample examen, que c`était au comte, entre les mains duquel 1l s etait trouve, que le recueil avait été adressé, et que c`est d°après cette idée, dont il ne . s’est nullement donné la peine de vérifier Yexactitude, qu`il a, dans son édition, sans y attacher d`ailleu1·s grande importance, donné le titre de comte, pour mieux le désigner, à celui des deux cousins de la marquise de Simiane au ue] il su osait e cette dame avait il P · adressé son recueLl’ P Mais examinons maintenant de plus près ce que pou- vait être ce manuscrit, qui, perdu à la mort du comte de Bussy et parvenu aux mains de Thiriot, servit à ce dernier à faire l°éditio11 de Rouen. Un rapprochement intéressant va peut-être nous l'apprendre. 1:. Si on supposait que Thiriot savait que la lettre d’envoi et le recueil avaient été adressés à Pabbé de Bussy, on pourrait expli- quer le titre de comte mis par lui devant le nom du destinataire, en observant qu’a Pépoque ou l’édition de Rouen fut faite, Pancicn abbé de Bussy, maintenant évêque de Luçon, était bien réellement comte de Bussy. il Pétait devenu par la mort de son frère, en 1719 (Per frtzlris natu nznjoris obltum ftzctus et ipse comes, porte la Gallia chmtianez, tome XII, p. 685, col, B). Mais cette explication, qui ne changerait rien à la solution que nous avons donnée sur la ques- tion principale, nous paraît peu vraisemblable, et nous croyons bien plutôt que Thiriot, induit en erreur par les circonstances qui Pavaient rendu possesseur du manuscrit, a bien entendu désigner, sous le nom de comte de Bu.ss_)·, celui que le Mineure de France appelle le feu comte de Bussy, c’est-à-dire Ame-Nicolas de Rabutin.