Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/91

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INTRQDUCTION. 75 pas en elle: un aveu des plus clairs, et le public était-il initié aux changements qu`on avait fait subir à ces pièces, à la couleur nouvelle qu`on leur avait donnée, et à la ma- nière dont elles étaient parvenues aux mains de l'édi— teur? Comment imaginer que ces pièces, si elles étaient vraies, comme leur contenu paraissait Findiquer, et comme elles l'étaient au fond, n’avaient pas été faites en vue précisément de la publication en tête de la- quelle Ol] avait eu lhabileté de les faire figurer? Pour porter un autre jugement, il aurait fallu connaître tous les faits qui avaient précédé, et ces faits ne furent con- A nus, —- et encore en partie seulement, -—- que par les déclarations que les plaintes de Mme de Simiane et de la lamille donnèrent lieu d’insérer dans le Jlîercure. La vérité cependant, "·vérité qu’il est impossible de méconnaître, quand on examine et qu'on pèse attenti- vement toutes les circonstances et tous les faits aujour- d’l1ui connus, ~——- c'est que les auteurs de l`Ava1zt-propos et de la Lettre cZ`erw0i n`avaient cu la pensée que de faire des recueils privés, destinés à rester manuscrits, au moins longtemps encore, et que c`est sans leur aveu et contre leur gré que les deux impressions, celle de la Haye aussi bien que celle de Houen, ont été faites. L°évêque de Luçon nla pas plus participé à ces deux ‘ éditions qu`à Yimpression de 1725, qui fut faite aussi peut-être sur des copies émanant de lui, mais sans son autorisation, et à coup sûr sans aucune intervention directe de sa part'. 1. On n’a, relativement à la question de savoir quelle est la source