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monnaie byzantine.

gies impériales que, selon les hôtels monétaires, nous voyons plus ou moins grossièrement représentées, avec des accessoires différents ou de fantaisie, et fréquemment avec des légendes fautives.

Sur quelques monnaies d’Arcadius et sur presque toutes celles d’Eudoxie, de Pulchérie et d’Ælia Zenonide, on voit une main tenant une couronne au-dessus du buste impérial. La couronne, dès son origine, fut un ornement spécial affecté an sacerdoce, et si quelques souverains en firent plus tard un emblème royal, c’est sans doute parce que, dans l’antiquité, le sacerdoce et la royauté étaient ordinairement réunis dans la même personne. Les couronnes d’or furent employées de bonne heure ; mais avant de les composer entièrement de ce précieux métal, on avait commencé par en dorer le cercle, et ce fut, d’après Tite-Live, le consul P. Claudius Pulcher qui, l’an 185 avant J. C. (de Rome 569), introduisit cette nouveauté. Charles VIII fut le premier en France qui, après avoir pris le titre d’empereur d’Orient, en 1495, adopta la couronne fermée, mais elle ne devint héréditaire que sous le règne de François Ier.

L’origine du nimbe remonte à la plus haute antiquité ; c’est une auréole ou cercle lumineux, dont les poètes et les mythologues ont orné la tête des divinités, des héros et de quelques personnages célèbres. Ainsi dans Homère et Virgile, comme sur les monuments archéologiques de tous genres, on trouve le nimbe employé comme un symbole de puissance et de gloire, et entourant les têtes de Saturne, Rhéa, Jupiter, Junon, Neptune, Apollon, Minerve, Mars, Gérés, Vénus, Diane, la Lune, Iris, Hermès, Amphitrite, Thétis, les Naïades, les Bacchantes, la Victoire, Acestés, Enée, Bitias, Helynius, Phrixus, Priam, Ariadne, Léda, Circé, Médée, Hercule et Didon. M. Ludolf Stephani, qui a écrit en allemand un ouvrage spécial sur l’emploi du nimbe et de la couronne à rayons, a pris la peine de rechercher tous les passages d’auteurs anciens où