Enfin, et du moins pour une époque postérieure au règne de Justinien Ier, si, comme tout porte à le croire, le miliarésion était réellement la millième partie d’une livre d’or, il en résulte nécessairement que le sou d’or équivalait à 13, 888 miliarésia et que par conséquent la valeur proportionnelle de l’or à l’argent était :: 1 : 13,888.
Le poids de l’aureus romain éprouva cinq grandes variations :
| Auguste en frappa | 40 | à la livre. |
| Néron | 45 | – |
| Caracalla | 50 | – |
| Dioclétien | 60 | – |
| Constantin le Grand | 72 | – |
Sous Constantin le Grand, cette monnaie fut plus généralement appelée du nom de solidus (sou d’or), et la taille de 72 à la livre, rappelée par une ordonnance de Valentinien Ier en 367, et plus tard par une loi du Code Théodosien, se maintint jusqu’à la fin de l’empire d’Orient[1]. Le nom de solidus
- ↑ Il est notoire que la taille de soixante-douze sous d’or à la livre ne changea point, et ce fait, qui résulte d’ailleurs du poids même des monnaies, serait au besoin confirmé par un passage relatif à Constantin XI Porphyrogénète, où il est fait mention d’une lettre adressée par cet empereur à un calife d’Égypte et munie d’une bulle ou sceau d’or du poids d’un quart de livre ou dix-huit sous. A la cour de Constantinople, surtout vers le dernier temps, les bulles qui étaient attachées aux lettres adressées à des princes étrangers avaient généralement la valeur ronde d’un, de deux, de trois, de quatre sous entiers d’or, ou plus, et toujours sans fraction de poids. (De ceremon. Aulæ byz. II. 68, p. 080. Ed. de Bonn.). Ce rapport du nombre des sous avec la livre d’or résulte également d’un passage des Basiliques, écrites au neuvième siècle : Æqua lance suscipienda sunt quæ inferuntur habente libra LXXII solidos. (Basil., LVI, 5.)
pour les payements à effectuer aux caisses de l’État les débiteurs peuvent les opérer indifféremment, et à leur choix, en or ou en argent, à raison de cinq sous d’or pour une livre d’argent.
