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monnaie byzantine.

inclusivement, adoptant un nouveau système pour les monnaies d’argent, firent frapper :

1° Des milliarenses ou miliarésia^ pesant un quarante-huitième de livre, au poids normal d’à peu près 6, 72 grammes. Ces pièces offrent au revers une croix sur un globe et des degrés, avec la légende : devs. adivta. romanis. Justinien II, soit seul, soit avec son fils Tibère IV, est le dernier empereur qui ait frappé de ces miliarésia, et ces dernières monnaies sont fort rares ; je n’en connais jusqu’ici que trois exemplaires, appartenant à la collection du Musée britannique et dont voici le poids exact :

Miliarésion de Justinien II seul (exemplaire un peu usé) 5,21 grammes.
— (mieux conservé). 6,32
de Justinien II et Tibère IV (en bon état) 6,51

2° Des demi-miliarésia, ou nouveaux quatre-vingt-seizièmes de livre pesant 3,36 grammes, dont le revers est occupé par une croix reposant sur un globe et des degrés, entre deux palmes.

En général, ces pièces d’argent sont rarement d’une conservation parfaite ; aussi leur poids moyen n’est-il le plus ordinairement, pour les miliarésia, que de 6, 28 à 6, 50 grammes[1], et de 3,15 à 3,23 grammes pour le demi-miliarésia.

Douze miliarésia avaient la valeur d’un sou d’or.

Les expressions milliarensis et miliarésion paraissent avoir eu toutes deux la même signification ; la première était employée par les Romains et la seconde par les Grecs pour désigner la même monnaie. Le milliarensis est mentionné pour la pre-

  1. Deux miliarésia d’Héraclius achetés à Trébisonde et mentionnés par M. Finlay, pèsent, d’après lui, l’un 6, 54 gr., Tautre 4, 66 gr. (Greece under the Romans, etc., p. 541.)