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monnaie byzantine.

Voici l’émunération des diverses pièces de cuivre qui constituaient le système monétaire introduit par Anastase :

Follis, pièce de 40 nummia, marquée m—xxxx ou xx/xx. En parlant de cette monnaie, Procope lui donne le nom de follis, et il dit que de son temps on échangeait d’abord 210, puis 180 de ces pièces contre un sou d’or. Ces variations de valeur s’expliquent par les fluctuations du change, qui constituait alors à Constantinople une branche importante de commerce.

Trois quarts de follis, pièce de 30 nummia, marquée a ou xxx. Ces monnaies, probablement introduites par Tibère Constantin, ont dû être frappées en fort petite quantité. Je ne connais, avec l’indice a, que l’exemplaire de M. Soleirol, frappé à Constantinople aux noms d’Héraclius et d’Héraclius Constantin, et reproduit par M. de Saulcy, pl. VII, fig. 10. Cette pièce unique a fait aussi partie de ma collection. Quant aux grands bronzes de Tibère Constantin portant l’indice xxx, j’en possède trois exemplaires sortis des ateliers de Constantinople et de Nicomédie, et j’en ai vu deux autres au Cabinet impérial de Paris avec la marque de l’hôtel de Constantinople ; il en existe également deux ou trois exemplaires au Musée britannique.

Demi-follis nummus, pièce de 20 nummia, marquée k — xx ou x/x. Cette pièce est quelquefois désignée aussi sous le nom de nummus, du temps de Justinien ; 12 nummi valaient alors une silique. Plus tard, à la fin du huitième siècle, Cédrénus désigne indifféremment cette monnaie par les noms de follis ou de nummus, et sur la fin de l’empire, on trouve des monnaies de cuivre appelées : eikosarion ou obole.

Decanummium, pièce de 10 nummia, marquée i— x ou

Pentanummium, pièce de K nummia, marquée €— q ou v.

Quant à la monnaie de cuivre la plus petite, c’est-à-dire