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MARQUIS DE SADE — AN III.
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puis pas rabattre un sol ; ou cela ou douze mille francs en or, et certes j’aimerais bien mieux ce dernier arrangement. Mettez-vous bien dans l’esprit à présent qu’un billet de cent francs ne vaut que vingt sols. Il n’y a plus à présent à Paris d’autre calcul que celui-là, et toutes les denrées se vendent à raison de ce malheureux calcul. Il faut, je viens d’en faire faire le calcul, très exactement cent cinq mille livres en assignats pour payer les revenus d’un homme qui jouit de dix mille livres de rentes. Vous voyez donc que d’après cela je ne vous demande pas trop[1]……

Je vous prie de m’indiquer les moyens de vous envoyer franc de port deux exemplaires d’un ouvrage en huit volumes que je viens de faire imprimer[2], un pour vous, l’autre pour votre meilleur ami. Cet ouvrage, duquel on attend, prétend-on, beaucoup, vous intéressera peut-être. Je n’attends que votre réponse pour vous le faire passer et vous embrasse.



  1. Il est à peine besoin de signaler la discordance qui existe entre les chiffres donnés par le marquis.
  2. « Aline et Valcour » ou « Le Roman philosophique ».