Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/210

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Monsieur de Blamont s’était muni d’une bonne attestation du curé, et il y avait eu un service de fait au prétendu enfant mort ; la nourrice qui s’était prêtée à tout, avait placé vraisemblablement une buche dans la bierre, enterrée au lieu de l’enfant ; pendant que Claire, sous le nom de Sophie, était transportée chez Isabeau par le président même…, et d’ailleurs trouverait-on la nourrice du Pré-Saint-Gervais ? à supposer qu’on la retrouva, avouerait-elle son crime ? tout cela multipliait les difficultés, faisait chanceler les droits de madame de Blamont ; car, si elle n’avait pas dans Claire, (existante sous le nom de Sophie, que nous continuerons de lui donner) une arme puissante contre son époux ; celui-ci, retournant aussi-tôt les choses, s’en trouvait une très forte contre sa femme ; dès ce moment Sophie ne devenait plus qu’une malheureuse bâtarde, dont il avait eu tous les soins qu’il devait avoir, et que madame de Blamont avait séduite, entraînée chez elle, pour se