Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/225

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on cesse donc de l’être dès qu’on s’occupe de l’étouffer ? le bien et le mal ont donc des différences marquées que vous définissez vous-même, en vous efforçant de les anéantir ? D’Olbourg. — Il me semble que madame a raison, il est bien certain que le vice est une chose qui… et puis d’ailleurs, je dis, il n’y a que la vertu… Le président, éclatant de rire, ah ! ah ! ah ! ah ! ma foi, si le logicien d’Olbourg s’en mêle je suis battu ; allons, madame, sauvons-nous : je vous crains trop avec un tel champion ; allons déjeûner : faites dire à Aline de descendre… Et tout le monde s’est réuni dans le sallon. Aline confuse a paru ; le président lui a tenu quelques mauvais propos sur l’histoire du matin, qui ont achevé de la faire rougir, et madame de Senneval par ses soins a rendu la conversation générale.

Au dîner, monsieur de Blamont a contraint sa fille de se placer entre d’Olbourg et lui, et il lui a souvent répété : Mademoiselle faites politesse à mon ami, vous êtes tous