Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/159

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Il y a un chef de religion dans chaque province, subordonné au chef principal, habitant la même ville que le roi. Ce chef, dans chaque district, est à la tête d’un collége de prêtres secondaires, et habite avec eux un vaste bâtiment contigu au temple ; l’idole est par-tout la même que celle du palais du roi, qui, seul, a le privilège d’avoir, indépendamment du temple de sa capitale, une chapelle particulière où il sacrifie. Le serpent qu’on révère ici, est le reptile le plus anciennement adoré ; il eut des temples en Égypte, en Phénicie, en Grèce, et son culte passa de-là en Asie et en Afrique, où il fut presque général[1]. Quant à ces peuples, ils disent que cette idole est l’image de

  1. Le rival de Dieu est peint sous l’emblême du serpent : nous savons l’histoire du serpent d’airain, chez les juifs ; le culte du serpent, en un mot, est universel ; l’instrument que nous employons dans nos églises, sous cette forme, est un reste de cette idolâtrie.