Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autrefois, assure-t-il, tout le continent, et principalement la mer, qu’il ne connaît pourtant plus aujourd’hui ; sa position au milieu des terres, ses perpétuelles dissentions avec les peuples de l’Orient et de l’Occident, qui l’empêchent de s’étendre jusques-là, le priveront vraisemblablement encore long-tems de connaître les côtes qui l’avoisinent. Son seul commerce consiste à exporter son riz, son manioc et son maïs aux Jagas, qui habitant un pays sabloneux, se trouvent manquer souvent de ces précieuses denrées ; ils en importent des poissons qu’il aime beaucoup et qu’il mange presque avec la même avidité que la chair humaine ; les

    être incontestablement le brisement total de tous les freins religieux ; bannir les Rois, sans détruire le culte religieux, c’est ne couper qu’une des têtes de l’hydre ; la retraite du despotisme est le parvis des temples ; persécuté dans un État, c’est là qu’il se réfugie, et c’est de là qu’il reparait pour enchaîner les hommes quand on a été assez mal-adroit pour ne pas l’y poursuivre en détruisant et son perfide asyle et les scélérats qui le lui donnent.