Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/218

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miste, pour décider en dernier ressort, sur une chose qui me parut douteuse, je me contentai d’établir sur celle-la, dans mon rapport, que je lui supposais absolument tout ce qu’il fallait pour plaire à son maître, et que si les choses n’étaient pas tout à fait dans l’entier qu’il leur désirait, il s’en fallait de si peu, que l’illusion lui serait encore permise. Quant à la quatrième, c’était une vieille femme, et je la réformai, ainsi que la première ; mais le roi ne s’empara pas moins de toutes les quatre ; il était si enthousiasmé des femmes blanches, qu’il n’en voulut soustraire aucune. Mon opération faite, les femmes entrèrent au sérail, et je me retirai.

À peine fus-je seul, que les résistances de cette jeune personne, ses charmes, la cruauté que j’avais eu d’appeller du secours ; tout cela, dis-je, vint agiter mon cœur en mille sens divers : je voulus chercher un peu de repos, et cette charmante créature venait s’offrir sans-cesse à mon imagination : ô toi, que j’idolâtre, m’écriai-