Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/324

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L’après-midi, Zamé voulut que nous allassions voir si rien ne manquait à mon équipage ; il était difficile d’avoir donné de meilleurs ordres, impossible qu’ils fussent mieux exécutés ; ce fut alors qu’il me fît observer la difficulté d’aborder dans son port, et la manière dont il était défendu : deux ouvrages extérieurs l’embrassaient entièrement, et le dominaient à tel point,

    de voyager qu’à des gens faits pour ne pas achever de dégrader la Nation dans l’esprit de l’Europe, pour ne pas étendre et porter au-delà des frontières les vices qui nous sont si familiers. — Une voiture arrivant un peu tard dans une auberge d’Italie, on balança à ouvrir les portes, l’hôte se montre à une fenêtre et demande au voyageur quelle est sa Nation ? — Français, répondent insolemment quelques domestiques. — Allez plus loin, dit l’hôte, je n’ai point de place. — Mes gens se trompent, reprend le maître adroitement, ce sont des valets de louage qui ne sont à moi