Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/363

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j’aurai peut-être occasion de vous faire voir les effets ; ce n’est pas que je ne les aime tous, et que je ne les cultive dans mon particulier même encore quelque fois ; mais je n’y donne que mes instans de repos… Tenez, me dit-il, en ouvrant un cabinet, près de la salle où j’étais avec lui, voilà un tableau de ma composition, comment le trouvez-vous ? C’est la calomnie traînant l’innocence par les cheveux, au tribunal de la justice. — Ah ! dis-je, c’est une idée d’Apelles, vous l’avez rendue d’après lui. — Oui, me répondit Zamé, la Grece m’a donné l’idée et la France m’a fourni le sujet.[1]

Sortons, mon ami, notre infanterie nous attend, je suis curieux de vous la faire voir.

Trois mille jeunes gens armés à l’européenne, remplissaient la place publique,

  1. On ne peut présumer de qui l’auteur veut parler ici, mais il ne faut chercher que dans les annales du commencement de ce siècle.