Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/461

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luxe et la fainéantise les plongent dans vos villes d’Europe ; ils se couchent de bonne-heure, afin d’être le lendemain au point du jour à la culture de leurs possessions. La saison n’exige-t-elle d’eux aucun de leurs soins agriculteurs, d’innocens plaisirs les retiennent alors auprès de leurs foyers. Ils se réunissent quelques ménages ensemble ; ils dansent, ils font un peu de musique, ils causent de leurs affaires, s’entretiennent de leurs possessions, chérissent et respectent la ver-

    ne sont plus l’ouvrage que de ces suborneurs ; est-il donc permis de corrompre, de suborner pour corriger et pour punir ? 6°. Enfin, s’il n’y a pas, de la part de ceux qui régissent cette partie, un intérêt puissant à vouloir persuader au roi et à la nation, qu’il est essentiel qu’un million se dépense à soudoyer cent mille fripons qui ne méritent que la corde et les galères. Jusqu’à ce que ces questions soient résolues, il sera permis de former des doutes sur l’excellence de l’ancienne police française.