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ALINE ET VALCOUR,




LETTRE TRENTE-SIXIÈME,


Déterville à Valcour.


Verfeuille, le 17 Novembre.



N’est-ce donc point une chose odieuse, mon cher Valcour, qu’un malheureux jeune homme, uniquement coupable du sentiment qui fait naître les vertus… Après avoir parcouru la terre, après avoir bravé tous les périls qui peuvent s’affronter, ne rencontre d’écueils, de tourmens ; de malheurs, qu’à la porte de sa patrie : et bientôt au centre de cette même Patrie, qu’il ne peut revoir qu’en la maudissant… Oui, j’ose le dire, ces fatalités font naître bien des réflexions, et j’aime mieux les taire que les dévoiler. L’amitié qu’inspire