Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/236

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finir vos affaires ; elle vous servira trois jours sur l’effet que vous avez mis dans ses mains, en vous réduisant à ce que vous voyez. Nous sommes contentes, répondit Clémentine ;… Fermez la porte, et laissez-nous. Allons, me dit ma compagne, en m’invitant de venir partager un mauvais morceau de bouilli et quelques figues, viens recevoir de la main de la nation portugaise, le prix des soins que nous lui avons rendus ; viens apprendre à servir les rois… Hélas ! répondis-je, celui dans les états duquel nous sommes, ignore ce que nous avons fait pour lui ; croyons-le assez généreux pour ne pas le laisser sans récompense, s’il en était instruit. Lui de la reconnaissance ! une telle vertu dans l’ame d’un roi ! ah, n’y compte pas ; la nature, en pétrissant l’ame de tous ces scélérats, avec des vices, y plaça l’ingratitude pour enseigne, afin que les hommes s’y trompassent moins.

À peine eumes-nous dîner, que le valet parut, en nous demandant la permission