Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/257

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qu’un instant, et que la crainte d’être traité dans l’état faible, comme il traitait les autres quand il dominait, servit de toujours de frein à ses passions[1] ; quoi qu’il en soit, qu’allons-nous devenir ? notre ruine est plus sûre que jamais, quel asyle s’ouvre à notre misère, et quelles

  1. Quelques lecteurs vont dire : — voilà une bonne contradiction. On a écrit quelque part avant ceci, qu’il ne fallait pas changer souvent les ministres de place : ici l’on dit tout le contraire. Mais ces vétilleux lecteurs veulent-ils bien nous permettre de leur faire observer que ce recueil épistolaire n’est point un traité de morale dont toutes les parties doivent se correspondre et se lier ; formé par différentes personnes, ce recueil offre, dans chaque lettre, la façon de penser de celui qui écrit, ou des personnes que voit cet écrivain, et dont il rend les idées : ainsi, au-lieu de s’attacher à démêler des contradictions ou des redites, choses inévi-