Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/421

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de se souiller, il n’a ni la force de soutenir le poids de son forfait, ni celle d’en punir l’auteur ; il veut que la vengeance de ce crime exécrable soit réservée à ceux à qui elle appartient. Il etait maître de fuir ses gens, et ses chevaux l’attendaient près de-là ; il ne le fait point. Glacé d’effroi, immobile en face de ce corps inanimé,… il le regarde en frémissant ; un instant il croit se tromper ; il croit voir dans ses bras celle qu’il aime, et qu’il appelle encore. Revenu de cette affreuse erreur, son désespoir le reprécipite une seconde fois sur ce cadavre informe :… ô Léontine ! tu seras vengée, s’écrie-t-il, tu seras vengée, Léontine, et les flots de mon coupable sang vont payer, s’il se peut, celui que ma fureur osa répandre ici… Il accourt à Tolede et vient se remettre lui-même entre les mains de la justice.

Le corregidor effrayé a voulu le rendre à son père :… il l’a fait ;… mais quelle nouvelle scène !., quel nouveau sujet de re-