Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/450

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blement[1] ; heureusement pour moi, la chambre où je fus placée, se trouva près de celle de Clémentine, quelle consolation !

  1. On a quelquefois demandé la raison de cette inconséquence, elle se trouve dans l’histoire du cœur humain ; ce ne sont pas les mauvais attributs des autres qui humilient notre orgueil, ce sont leurs perfections, moyennant quoi l’on prend peu garde à l’être entièrement mauvais quand on n’a point de rapports avec lui. Mais les qualités de l’être mixte, désespèrent l’amour-propre, révolté du bien, on veut voir s’il ne fait point de mal, et l’on met tous ses vices au jour pour se venger de ses vertus. Fatale conclusion, mais ne doutons pourtant point de sa bonté, la véritable sagesse est de se conduire à la guise des hommes, c’est le seul moyen d’être heureux, or d’après ce principe, celui qui a le malheur de ne pouvoir être tout-à-fait bon, fera beaucoup mieux d’être tout-à-fait