Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/125

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et à vous réduire dans la soumission où je veux que vous soyez vis-à-vis de moi… Déshabillez-vous… Il y travaillait déjà lui-même… Mais quand il a vu que je me reculais en baissant la tête et en ayant l’air de l’implorer, il s’est jeté comme un furieux sur moi, et m’ayant brutalement arraché tout ce qui me couvrait, il m’a fait éprouver le même traitement que j’avais essuyé de son ami lorsque je fus chassée de leur maison[1]. Ni larmes, ni prières n’ont été capables de l’attendrir ; on eut dit qu’il s’enflammait au contraire en raison de mes efforts a le désarmer ; et faisant succéder à ces cruels préliminaires des actions plus indécentes encore, il m’a soumis la moitié de la nuit, à tout ce qu’a pû lui suggérer l’égarement de sa tête et la perversité de son cœur.

Le lendemain, il m’a fait revenir à l’heure de son lever. — Tout ce que j’ai

  1. Voyez tome I, page 112 et 113.