Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/148

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gnais plus, tes prétentions étaient évanouies ; je n’étais donc arrêté que par un titre… Eh bien ! connais moi Dolbourg, je ne frémissais pour mes plaisirs que de la crainte de les voir nuls ; mais tout est reconnu, j’ai bien certainement l’honneur d’avoir mis Sophie au monde, et ce qui doit te rendre le souvenir des plaisirs que tu as goûté avec elle, bien autrement délicieux, elle est bien sûrement légitime, bien sûrement la sœur de celle que l’on te destine[1], heureux époux de toute ma

  1. Il faut se rappeller ici que le président faisait croire d’abord à Dolbourg que cette Sophie était la fille de sa maîtresse, il faut se souvenir aussi que cette maîtresse était sœur d’une autre dulcinée, avec laquelle vivait Dolbourg, qu’ayant eu dans le même temps chacun une fille de ces maîtresses, ils s’étaient promis de se prostituer mutuellement ces deux enfans, quand elles auroient atteint l’âge nubile.