Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/170

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préférence, étaient très-éclairés, je prétai l’oreille, mais l’éloignement, la hauteur, malgré le calme qui régnait, m’empêchèrent d’entendre, et je ne distinguai rien. Je retournai trois fois sous la fenêtre de Sophie, et je n’y vis jamais de lumière, elle a sûrement changé de chambre dès ce premier soir.

Le vingt-deux au matin, je sus que nos voyageurs n’avaient avec eux qu’un laquais, le même qu’avait dernièrement amené monsieur le président. J’appris aussi que c’était le concierge qui leur préparait à manger, et que qui que ce soit n’entrait dans le château, pas même le jardinier, de qui je tiens ces détails, il avait à parler pour des affaires pressantes à monsieur, et ne put en obtenir audience. Je recommençai à six reprises différentes ce jour-là, mes signaux sous la fenêtre de votre protégée, sans que personne me répondit. Il y eut beaucoup de mouvement dans les chambres d’en-haut,… du feu constamment, et beaucoup de lumières le soir. À neuf heures