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ALINE ET VALCOUR.


LETTRE LXV.


Valcour à Déterville.


Dijon, ce 20 avril.



J’arrive ici pour en partir demain ; peut-être me serais-je rendu tout de suite en Savoye, si ma santé me l’eût permis ; mais j’ai besoin de quelques jours de repos.

Oh mon cher Déterville ! quelle funeste séparation !… L’horreur qui l’accompagna, mes blessures mal guéries,… l’affreuse agitation de mon ame,… d’horribles pressentimens, fruits des détails de ces cruels adieux… Tout,… tout, mon ami, me met hors d’état de poursuivre ; et il faut, avant