Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/261

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où sa mère allait être déposée… Elle me nommait exécuteur testamentaire de ses legs et de ses volontés, et m’enjoignait au nom de l’amitié qui nous avait toujours unis, l’exactitude la plus entière à la tenue de tous les articles contenus dans l’écrit qu’elle me remettait.

Dès qu’elle vit que j’avais lu, elle me demanda avec empressement, si je lui jurais de remplir ce à quoi elle m’engageait… Je le lui promis en lui serrant les mains, elle me sourit, me dit que je lui prouvais bien que j’étais son ami, et que depuis cette assurance elle se trouvait beaucoup plus tranquille, elle dormît effectivement près de trois heures la nuit du 24 au 25 ; mais en se réveillant vers les deux heures du matin, elle appela Aline qui n’avait jamais voulu quitter le chevet de son lit, elle la pressa sur son sein, et lui dit qu’elle se sentait plus mal. Cette tendre fille fondit en larmes ; alors madame de Blamont se contraignit, pour ne pas trop affecter celle qui parta-