Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/318

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tant du départ approcha, je ne vis d’autre parti, pour éviter cette révolution, que de la navrer par de la froideur… Je me déchirais moi-même en agissant ainsi, mais il le fallait… J’abordai le président,… elle m’entendit et se contint… On vint avertir que les chevaux étaient mis… Je la vis tressaillir, mais je ne m’approchai plus d’elle… Le président sortit… Julie ensuite,… elle quitta le salon la dernière.

Dès qu’on la vit, le peuple forma deux haies, au milieu desquelles elle fut obligée de passer.

Là, cet ange céleste reçut involontairement les hommages de tout ce qui l’entourait. Les uns élevaient leurs mains vers le ciel, en lui souhaitant mille prospérités… Ceux-ci pleuraient et se détournaient d’elle, comme pour ne la pas voir s’arracher à eux, d’autres enfin se jettaient à ses pieds, lui rendaient graces des bienfaits qu’ils en avaient reçus, et imploraient sa bénédiction… Elle traversa la foule, ne regar-