Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/335

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dans ce château ?… Pourquoi n’a-t-elle pu écrire que cette ligne ?… Ô Julie ! tout me fait frémir… Nous en étions là, quand on vint avertir mademoiselle que le dîner était servi, bien sûre qu’on la forcerait d’y paraître elle n’osa faire des excuses, elle se remit comme elle pût de son trouble et descendit. Elle vit alors que la société était composée des deux amis, d’une vieille dame, d’une jeune personne de quinze à seize ans, assez jolie, et d’un jeune abbé ; la conversation fût générale tant que les laquais servirent ; mais renvoyés au désert, elle prit un ton bien différent. — Aline, dit le président, cette jeune personne que vous voyez est la fille de madame, elle est ma maîtresse, je vous la recommande et j’espère que vous vivrez bien avec elle… Ce vieux coquin de Dolbourg a été mon rival quelque temps, mais aujourd’hui que le sacrement l’enchaîne, il m’a bien promis que ce ne serait que dans les bras de l’hymen qu’il allumerait les feux de l’amour ; ce bel enfant et sa mère seront les témoins de