Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/386

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D’où vient que ce n’est pas ta main qui me frappe ? D’où vient que je ne puis expirer dans tes bras ?…… Pourquoi mon ame en s’exhalant, ne peut-elle aussi-tôt s’enchaîner à la tienne par l’organe brûlant de mes derniers soupirs ?…… Pourquoi faut-il que je meure froidement et seule au milieu de mes ennemis ?…… Pourquoi mon corps, que leurs indignes regards profaneront peut-être, n’a-t-il pas le tien pour égide ? Pourquoi les derniers mots que je profère, imprimés sur tes lèvres, ne sont-ils pas les expressions les plus exaltées de ma tendresse… Je ne le puis,… non ;… mais c’est pour toi que je meurs, et cette idée me rend les forces qu’allait m’enlever mon amour… Adieu.