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AVANT-PROPOS
vii


IV

Mourir en 1814, c’était, pour l’amer vieillard, s’achever avec le dernier spasme de la Révolution qu’il avait servie. Dormir pendant un siècle sous les mépris de l’ignorance et les outrages de la bêtise, c’était laisser passer ce XIXe siècle qui ne fut peut-être jamais calomnié. Confondre la célébration de son centenaire avec le déchaînement d’une guerre universelle, où ses pires conclusions se trouvaient enfin vérifiées, c’était, pour le grand misanthrope, atteindre d’un bond à la gloire.

Plus rien de Sade, à qui est homme, ne saurait rester étranger.


Maurice Heine.