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LE PRÉSIDENT MYSTIFIÉ
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comment pûtes-vous croire un moment d’ailleurs que cette fille belle comme l’amour, put devenir la femme d’un vieux et vilain singe comme vous, il est permis de s’aveugler, mais non pas jusqu’à ce point ; les réflexions que vous avez dû faire pendant votre séjour ici, monsieur, doivent vous avoir convaincu que depuis quatre mois que vous êtes chez le marquis d’Olincourt, vous n’y avez servi que de jouet et de risée : des gens de votre état et de votre tournure, de votre profession et de votre bêtise, de votre méchanceté et de votre fourberie, ne doivent s’attendre qu’à des traitements de cette espèce ; par mille ruses plus plaisantes les unes que les autres, on vous a empêché de jouir de celle à laquelle vous prétendiez, on vous a fait donner cinq cents coups d’étrivière dans un château de revenants, on vous a fait voir votre femme dans les bras de celui qu’elle adore, ce que vous avez sottement pris pour un phénomène, on vous a mis aux prises avec une catin gagée qui s’est moquée de vous, bref on vous a enfermé dans ce château où il ne tient qu’au marquis d’Olincourt mon colonel, de vous tenir jusqu’à la fin de votre vie, ce qui sera très certainement si vous vous refusez à signer l’écrit que voilà ; observez avant de le lire, monsieur,