Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/288

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pendant ; il sent l’impossibilité de passer outre, sans risquer de perdre des forces qui lui deviennent utiles pour de nouvelles opérations. R’habillez-vous, dit-il à Julie, en la détachant et se rajustant lui-même, et si pareille chose vous arrive encore, songez que vous n’en serez pas quitte pour si peu. Julie sort, et rentre dans sa classe. Tu me branlais trop vîte, dit Rodin à sa sœur, peu s’en est fallu que je ne déchargeasse ; il ne faut faire que plotter et me sucer de tems en tems. Elle est jolie, cette petite fille, l’as-tu eue ? — Et quelle est celle qui ne m’a point passé par les mains ? — Mais tu ne t’attendris pas quand je les fouette. — Que m’importe le sort d’une putain qui m’a fait décharger ? je la déchirerais moi-même. Ah ! tu ne connais pas mon cœur ; il est encore plus féroce que le tien. Entre un instant dans mon cul, Rodin, je brûle ; et se remettant à la même place où elle s’était présentée avant la fustigation de Julie, elle relève ses jupes et présente ses fesses ; Rodin s’y plonge sans préparation ; il la lime un demi-quart-d’heure ; la coquine se branle, décharge, et, contente sans être appaisée, elle va chercher de nouvelles victimes.