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excité, le petit libertin déchargea bientôt. Rodin qui, en tenant sa fille sur ses genoux, avait pris plaisir à lui sucer la bouche pendant l’opération, voulut aussi sucer le vit du jeune homme au sortir du cul de sa fille ; il en exprima jusqu’à la dernière goutte de foutre ; et ces épisodes l’ayant fait rebander, il encule Léonore et sa fille alternativement ; il baise le cul de Fierval, Célestine et Marthe le fouettent tour-à-tour ; et c’est dans le derrière de sa fille qu’il décharge, en étrillant à tour-de-bras les délicieuses fesses de Léonore.

Le brave instituteur va se mettre à table après de tels exploits ; et Justine, affligée, honteuse de tout ce qu’elle a vu, s’écrie, en se repliant sur la pureté de sa conscience : O mon Dieu ! ne suis-je donc née que pour vivre au milieu du crime et de l’infamie, et serait-ce pour exercer ma patience que votre équité me condamne à de si cruelles épreuves !

Sans l’extrême amitié qu’elle portait à sa jeune compagne, on ne doit pas douter que Justine ne se fût évadée sur-le-champ. Mais pleine de cette force que donne la vertu, elle aspirait à l’honneur d’arracher Rosalie au libertinage ; cet espoir la déterminait à la pa-