Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/352

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inconnu de mon cœur. Il y a mieux : c’est que pour peu qu’une jeune fille ou qu’un jeune garçon ait malheureusement nourri mon illusion trop long-tems, le dégoût s’annonce avec énergie, et je n’ai jamais connu qu’un moyen d’y satisfaire délicieusement, c’est de tuer, mon ami, de tuer, il n’y a que cela ; c’est, j’en conviens, le dernier plaisir, que peut nous donner un objet de luxure, mais c’est bien aussi le meilleur. Il y a sept ans que ma fille sert à mes plaisirs, il est tems qu’elle paye la cessation de mon ivresse par celle de son existence… Et Rodin, qui bandait fort dur, mit en ce moment son vit entre les mains de son ami, qui ne tarda pas à lui faire empoigner le sien. Il me semble, dit Rombeau, que nous sommes fort en état de remplir les intentions conçues. Oui, voilà des vits très-en l’air, dit Rodin ; lève-toi donc, que je manie ton cul, je ne m’en rassasie jamais ; et le paillard déculottant son ami, se met à lui palper, à lui claquer, à lui mordre les fesses un quart-d’heure. Rombeau le rend à son camarade, et les deux vilains se mettent dans une telle posture, qu’ils peuvent à-la-fois se branler le vit, en se gamahuchant le trou du cul. Rodin n’y tient pas ; il courbe son cama-