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n’en veulent pas ; le libertinage seul leur convient ; c’est encore à Noirceuil qu’est destiné le cul de cet enfant.

Voici le triomphe de l’amour conjugal. Il n’est point de femme qui chérisse son mari comme celle-ci, continua la Duvergier, en me faisant voir une créature de vingt-huit ans, belle comme Vénus ; elle l’adore, elle en est jalouse, mais le tempérament l’emporte ; elle se déguise, on la prend pour une vestale, et il n’y a pas de semaine où elle ne voie quinze ou vingt hommes chez moi.

En voici une pour le moins aussi jolie, poursuivit mon institutrice, et dans une position vraiment extraordinaire ; c’est son mari même qui la prostitue. Quoiqu’il en soit fou, il se mettra en tiers dans la partie, et servira lui-même de maquereau à sa femme ; mais il enculera le fouteur.

Le père de cette jeune personne, si belle et si gentille, livre de même ici cette charmante enfant ; mais il ne veut pas qu’on la foute ; tout le reste est indifférent, pourvu qu’on respecte les deux pucelages ; il sera de même en tiers ; je l’attends, car l’homme à qui je vais livrer sa fille est déjà là ; il y