Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 5, 1797.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aura du plaisant dans la scène. Je suis fâchée que tu sois pressée, au point de ne pouvoir y jouer un rôle. Je sais qu’on t’y admettrait volontiers. — Et que s’y passera-t-il enfin ? — Le père voudra fouetter l’homme auquel il va livrer sa fille ; celui-ci ne le voudra pas ; mille bassesses de la part de l’un, mille refus opiniâtres de la part de l’autre, qui, s’armant d’un bâton, finira par rosser le père, en déchargeant sur le cul de la fille ? — Et le papa ? Il dévorera le foutre perdu, en répandant le sien, et mordant de rage le cul de celui dont il viendra d’être si bien rossé. — Quelle passion ! et que ferai-je là ? Le père s’en prendrait à toi des coups qu’on lui donnerait ! Tu serais peut-être un peu marquée ; mais cent louis de gratification. — Poursuivez, madame, poursuivez ; vous savez que je ne peux pas aujourd’hui.

Voici, pour l’avant-dernière, une très-jolie personne, jouissant de plus de cinquante mille livres de rente, et d’une excellente réputation ; elle aime les femmes ; vois comme elle les lorgne ; elle aime aussi les enculeurs, tout cela, sans cesser d’adorer son époux ; mais elle sait bien, que ce qui