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qu’elle les visita l’une après l’autre)… Oui, approchez-vous ; et vous prosternant à mes pieds, demandez humblement pardon des sottises que vous avez faites hier. — Eh ! madame, je n’en ai point fait : un vigoureux soufflet est la réponse de Clairwil. — Je vous dit que vous avez fait des sottises, et je vous, ordonne de m’en demander pardon à genoux. — Eh bien, madame, dit la petite fille, en obéissant, je vous le demande de tout mon cœur. — Je ne vous accorderai ce pardon, que quand vous serez punie ; levez-vous, et venez m’offrir humblement vos fesses ; alors Clairwil ayant légèrement frotté ce joli cul du creux de sa main, y applique une claque si vigoureuse, que ses cinq doigts y restèrent empreints, des larmes commencèrent à couler sur les belles joues de cette pauvre petite fille, qui n’ayant point été prévenue, et n’ayant encore rien éprouvé de semblable, se trouvait douloureusement affectée de cette réception ; Clairwil l’examine, et lui suce les yeux, dès qu’elle les lui voit en larmes ; les siens lançaient des flammes, sa respiration devenait pressée, sa belle gorge semblait, en bondissant, suivre les palpitations de son cœur ; elle enfonça sa langue dans