Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/313

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dicules que l’on a imaginé pour y parvenir.

La seconde des bases de cette ridicule doctrine, est la manière dont elle est annoncée dans les écritures, et l’universalité dont elle est.

Gardons-nous bien de croire, 1°. que l’universalité d’une doctrine puisse jamais devenir un titre en sa faveur ; il n’y a point de folie, point d’extravagance qui n’ait été généralement adoptée dans le monde ; il n’en est point qui n’ait eu ses admirateurs et ses croyans ; tant qu’il y aura des hommes, il y aura des fous, et tant qu’il y aura des fous, il y aura des Dieux, des cultes, un paradis, un enfer, etc. ; mais, 2°. les écritures l’annoncent. Admettons pour un moment que les livres ainsi nommés ayent quelqu’authenticité, et que vraiment il leur soit dû quelque respect ; je l’ai dit, il est des chimères qu’il faut quelquefois réédifier pour être à même d’en combattre d’autres. Eh bien ! je répondrai d’abord à cela, qu’il est très-douteux que les écritures en parlent. À supposer pourtant que cela soit, ce qu’elles en disent ne peut s’adresser qu’à ceux qui ont connaissance de ces écritures, et qui les admettent comme infaillibles ; ceux qui