Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 6, 1797.djvu/71

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poignée de verges, dont il caresse déjà le fessier ministériel, oui, scélérat, t’apprendre à traiter, comme tu viens de le faire, les pauvres habitans de la masure, que tu quittes ; et quand celui-ci a donné trois ou quatre cents coups, qui n’ont servi qu’à reguinder la machine énervée de Saint-Fond, l’autre approche et perfectionne son extase, en l’enculant d’un vit énorme : dès qu’il a foutu, il fouette ; et dès qu’il a fouetté, le premier flagellateur encule ; Saint-Fond, pendant ce tems-là, manie les fesses de la jeune fille à droite, et les miennes à gauche ; on le détache ; les hommes disparaissent ; et nous errons de nouveau dans les ténèbres.

Oh, Juliette ! je ne cesserai de te le dire, tu es divine… Mais, sais-tu que j’ai eu bien peur. Il est délicieux de donner à ses nerfs cette première commotion, avant que de leur imprimer celle de la volupté : voilà de ces gradations que les sots ignorent, et qui ne devraient être connues que de gens tels que nous. La peur agit donc fortement sur toi, dis-je à Saint-Fond ? — Oh, prodigieusement, ma chère ! je suis le plus jean-foutre de tous les êtres, et je l’avoue sans la plus petite honte. La peur n’est que l’art de se