Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/156

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femme glacée ou stupide, aux yeux de ceux qui ne pardonnent le sexe dont elles sont qu’en faveur de leur complaisance, est un individu bien méprisable à mes yeux. Eh ! quelle serait donc la femme assez bête, dis-je, pour imaginer qu’un homme fit plus de mal à lui mettre le vit au derrière qu’à le lui introduire dans le con ; une femme, n’est-elle pas femme par-tout, et n’est-ce pas une extravagance que de vouloir consacrer à la pudeur une des parties de son corps, lorsqu’elle consent à livrer les autres ; il est ridicule de dire que cette manie puisse jamais outrager la nature : nous inspirerait-elle ce goût, s’il l’offensait : osons assurer, au contraire, qu’elle le chérit… qu’il lui est favorable, que les loix de l’homme, toujours dictées par l’égoïsme, n’ont pas le sens commun sur cet objet, et que celles de la nature, bien plus simples, bien plus expressives, doivent nécessairement nous inspirer tous les goûts destructeurs d’une population qui, la privant du droit de recréer les premières espèces, la maintient dans une inaction qui ne peut que déplaire à son énergie.

Voilà sans doute une très-belle idée, dit