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pare à-la-fois de nos deux faunes ; semblables à des tigres qui cherchent une pâture, ils errent au milieu de nous, en nous lançant des regards furieux. Ils ordonnent aux hommes de nous prendre et de nous fouetter devant eux : ils sodomisent, pendant ce tems, un petit garçon, et baisent les fesses d’un autre. Leur foutre part une seconde fois, et l’on se met à table.

Rien de délicieux comme le repas qui nous fut servi ; le pittoresque dont il fut mérite un peu de détail.

Au milieu d’un cercle assez étroit, était une table ronde à six couverts seulement : deux étaient occupés par les cardinaux. Olimpe, Elise, Raimonde et moi, occupions les quatre autres. Des gradins circulaires à quatre étages, environnaient la table. Là, cinquante des plus belles courtisannes de Rome, cachées sous des masses de fleurs, ne laissaient voir que leurs derrières ; de façon que ces culs grouppés, parmi des lilas, des œillets et des roses, s’appercevaient ça et là, sans simétrie, et donnaient sous un même aspect, l’image de tout ce que la nature et la volupté pouvaient offrir de plus délicieux, Vingt petits