Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/127

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qu’il fallait donner à leurs secousses, en raison de l’état du patient, qu’elle prescrirait leurs attitudes, leurs postures pendant l’opération et qu’on établirait des punitions réglées pour elle qui au bout de la première quinzaine ne réussirait point parfaitement dans cet art, sans avoir plus besoin de leçons ; il leur fut surtout très exactement recommandé d’après les principes du récollet, de tenir toujours le gland à découvert pendant l’opération et que la seconde main qui n’agissait pas s’occupât sans cesse pendant ce temps-là à chatouiller les environs suivant les différentes fantaisies de ceux à qui elles avaient affaire. Ce projet du financier plut universellement, Duclos mandée accepta la commission, et dès le même jour elle ajouta dans leur appartement [l’objet] sur lequel elles pouvaient toujours exercer leurs poignets pour l’entretenir dans la sorte d’agilité nécessaire. On chargea Hercule du même emploi chez les garçons qui toujours bien plus adroits dans cet art-là que les filles, parce qu’il ne s’agit que de faire aux autres ce qu’ils se font à eux mêmes, n’eurent besoin que deux semaines pour devenir les plus délicieux branleurs qu’il fût possible de rencontrer. Parmi eux ce matin-là, il ne se trouva personne en faute, et l’exemple de Narcisse la veille, ayant fait refuser presque toutes les permissions, il ne se trouva à la chapelle que Duclos, 2 fouteurs, Julie, Thérèse, Cupidon et Zelmire, Curval banda beaucoup, il s’était étonnamment échauffé le matin avec Adonis à la visite des garçons, et l’on crut qu’il allait perdre en voyant opérer Thérèse et les 2 fouteurs, mais il se contint. Le diné fut à l’ordinaire, mais le cher président ayant singulièrement bu et paillardé pendant