Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/194

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encore une fois : „Eh, restez donc comme on vous met, sacré Dieu,“ dit-il, en saisissant mes hanches et me replaçant de manière à ne lui présenter que le cul, „restez comme cela, mortbleu, on ne veut pas plus de votre con que de votre gorge, on n’a besoin ici que de votre cul.“ — En même temps il se leva, me conduisait au bord du lit, sur lequel il m’installe à demie couchée sur le ventre, puis s’asseyant sur un siège très bas, entre mes jambes, il se trouva par cet arrangement, que sa tête était à la juste hauteur de mon cul. Il me lorgne encore un instant, puis ne me trouvant pas encore comme cela, il se releva pour me placer un carreau sous le ventre, qui faisait porter mon cul encore plus en arrière, il se rasseoit, examine et tout cela avec le sang-froi,126) avec le flegme du libertinage réfléchi. Au bout d’un moment, il s’empara de mes deux fesses, les écarte, pose sa bouche ouverte au trou, sur lequel il la colle hermétiquement, et tout de suite suivant l’ordre que j’en ai reçu et l’extrême besoin que j’en avais, je lui lâche au fond du gosier le pet le plus ronflant qu’il eût peut-être reçu de sa vie, il se retire furieux : „Comment donc, petite insolente,“ me dit-il, „vous avez la hardiesse de me péter dans ma bouche ?“ et la reposant aussitôt : „Oui monsieur,“ lui dis-je, en relâchant un second camouflet, „c’est comme cela, que je traite ceux qui me baisent le cul.“ — „Eh bien, pète, pète, donc, petite coquine, puisque tu ne peux te retenir, pète tant que tu voudras et tant que tu pourras !“ De ce moment rien ne me contient plus, rien ne peut exprimer le besoin que me donna, de lâcher ces vents, la drogue que j’avais avalée, et notre