Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/221

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créatures en mottes de terre.“ — Et sur cela, comme les têtes s’allumaient, que deux ou trois filles s’en étaient déjà ressenties, et que les vits commencèrent déjà à dresser, on sortit de table pour aller verser dans de jolies bouches les flots de cette liqueur, dont les picotements trop aigus faisaient préférer tant d’horreurs. On s’en tint ce soir-là aux plaisirs de la bouche, mais on inventa cent façons de les varier et quand on s’en fut bien rassasié, on fut essayer de trouver dans quelques heures de repos des forces nécessaires à recommencer.


Neuvième journée.



Duclos avertit ce matin-là, qu’elle croyait prudent, ou d’offrir aux jeunes filles d’autres plastrons pour l’exercice de la masturbation, que les fouteurs, qu’on y employait, ou de cesser leur leçons, les croyant suffisamment instruites. Elle dit avec beaucoup de raison et de vraisemblance qu’employant ces jeunes gens sous le nom de fouteurs il pouvait en résulter des intrigues, qu’il était prudent d’éviter ; que d’ailleurs ces jeunes gens, n’étaient rien du tout pour cet exercice-là attendu qu’ils déchargeaient tout de suite et que c’était autant de pris sur les plaisirs qu’en attendaient les culs de ces messieurs, on décida donc que les leçons cesseraient, et d’autant mieux qu’il s’en trouvaient déjà parmi elles, qui branlaient à merveille. Augustine, Sophie et Colombe auraient pu le disputer pour l’adresse et la légèreté du poignet aux plus fameuses branleuses de la capitale ; de toutes, Zelmire était la moins habile, non qu’elle ne fut très leste et très adroite dans tout