Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/310

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la première chose dont il s’informa, est de savoir, si j’avais été exacte sur l’abstinence des ablutions, qu’il m’avait prescrites, je l’assurai que oui et pour s’en convaincre, il commença par m’appliquer un baiser sur les lèvres, qui le satisfit sans doute, car nous montâmes et je savais que si à ce baiser qu’il me faisait, moi étant à jeûne, il avait reconnu, que j’eusse usé de quelque toilette, il n’aurait pas voulu consommer la partie. Nous montons donc, il regarde les verges dans le pot, où je les avais placées, puis m’ordonnant de me déshabiller, il vient avec attention, flairer toutes les parties de mon corps, où il m’avait le plus expressivement défendu, de me laver, comme j’avais été très exacte, il y trouva sans doute le fumet, qu’il y désirait, car je le vis s’échauffer dans son harnois, et s’écrier : „Ah, foutre, c’est bien cela que je veux“; alors je lui maniai le derrière de mon tour, c’était exactement un cuir bouilli, tant pour la couleur que pour la dureté de la peau. Après avoir un instant caressé, manié, entr’ouvert ce fessier rabouteux, je m’empare des verges et sans les essuyer je commence par lui en cingler dix coups de toutes mes forces, mais non seulement il ne fit aucun mouvement, mais même mes coups ne parurent seulement pas effleurer cette inentamable citadelle. Après cette première reprise, je lui enfonça trois doigts dans l’anus, et je me mis de l’y secouer de toute ma force, mais notre homme était également insensible partout, il ne frétilla seulement pas, ces deux premières cérémonies faites, ce fut lui qui agit, je m’appuyai le ventre sur le lit, il s’agenouilla, écarta mes fesses et promena sa langue alternativement dans les deux trous, les-