Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/327

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nais des années, et quoique ma figure fut d’espèce à se conserver, je commençais à m’apercevoir que ce n’était plus guère que par caprice, que les hommes voulaient avoir affaire à moi, j’avais cependant encore d’assez jolies pratiques, quoique âgée de 36 ans — et le reste des aventures où j’ai eu part, s’est passé pour moi depuis cet âge jusqu’à celui de 40. — Quoiqu’âgée, dis-je, de 36 ans, [95]le libertin dont je vais vous conter la manie, qui va clore cette soirée-ci, ne voulut avoir affaire qu’à moi. C’était un abbé âgé d’environ 60 ans, car je ne recevais jamais que des gens d’un certain âge, et toute femme, qui voudra faire sa fortune dans notre métier, m’imitera sur cela sans doute, le St. homme arriva, et dès que nous sommes ensemble, il me demande à voir mes fesses : „Voilà le plus beau cul dans le monde,“ me dit-il, „mais malheureusement ce n’est pas lui, qui va me fournir la pitance que je vais dévorer, tenez,“ me dit-il, en mettant ses fesses entre les mains, „voilà celui qui va me la fournir — faites moi chier, je vous en prie, je m’empare d’un vase de porcelaine, que je place sur mes genoux, l’abbé se place à hauteur, je presse son anus, je l’entrouvre et lui donne en un mot toutes les différentes agitations, que j’imagine devoir hâter son évacuation, elle a lieu, un énorme étron remplit le plat, je l’offre au libertin il le saisit, se jette au dessus, dévore et décharge au bout d’un quart d’heure de la plus violente fustigation administrée par moi sur ces mêmes fesses, qui viennent de lui pondre un si bel œuf ; tout était avalé, il avait si bien compassé ses besognes que son éjaculation n’avait lieu qu’à la dernière bouchée. Tout le temps que je l’avais fouillé, je n’avais cessé de l’exciter par de