Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/181

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Ils ont un peu trop bu et ils se démènent dans la grande chambre frottée où je les ai fait mettre. Ils glissent, ils tombent. — Ce n’est pas tout, dit le monsieur, mais cela est déjà fort mal. Je ne sors pas d’ici que je n’aie délivré ces malheureux. Il faut ouvrir ou je fais enfoncer les portes. De S*** ouvrit en riant, et nous trouvâmes des jeunes garçons, des jeunes filles pêle-mêle, les uns en sang, les autres dans un état horrible par les drogues mises dans leur vin. Des filles avaient été ou trompées ou violentées par ceux qu’elles n’aimaient pas et qu’elles n’avaient pu reconnaître dans l’obscurité. Le monsieur les amena tous ; on fut obligé d’en porter quelques-uns, surtout des jeunes filles. Ce trait est horrible, et j’aurais dévoré le monstre si j’avais été seul avec lui. »

Dans la 3e édition du Pied de Fanchette (1794, sous la fausse date de 1786), Restif parle indirectement de Sade : « Tels les sacripants dont le scélérat auteur de Justine nous a décrit les atroces et dégoûtants plaisirs ; le désespoir et la douleur lui paraissent un assaisonnement. »

Dans le tome VI de Monsieur Nicolas, il