Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/263

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voulut, elle aussi, entendre le récit très détaillé des aventures du marquis ; quelques épisodes la choquèrent un peu ; l’histoire de la femme livrée aux bêtes féroces pour amuser le marquis et son entourage lui causa quelques émotions ; mais elle se remit promptement, et elle prit une part brillante à de nouvelles orgies.

Arrivé à ce point, l’auteur allemand s’arrête dit qu’il a longtemps manqué de renseignements sur le reste de la vie de son héros qui mourut, à ce qu’il pense, vers 1775 ou 1776 ; heureusement, dans le cours d’un voyage qu’il fit en Angleterre, il rencontra un vieil émigré français, le marquis de M-ss-e qui, depuis 1792, n’avait pas quitté Londres, et qui était très au fait de la chronique scandaleuse de l’ancien régime ; il connaissait l’histoire du marquis ; il en présente le dénouement par un aspect fort inattendu.

Fatigué de tant d’excès, cédant aux reproches d’une conscience fort longtemps endormie, le marquis alla consulter son oncle, le père Vitin qui était rentré dans le couvent des Jésuites à Noisy-le-Sec ; le vieux pécheur conseilla à son digne neveu