Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

jusqu’au dixième siècle ; ils y parurent à-peu-près à la même époque que nos troubadours en France, et les imitèrent ; mais osons convenir de cette gloire, ce ne furent point les Italiens qui devinrent nos maîtres dans cet art, comme le dit Laharpe, (pag. 242, vol. 3) ce fut au contraire chez nous qu’ils se formèrent ; ce fut à l’école de nos troubadours que Dante, Bocace, Tassoni, et même un peu Pétrarque, esquissèrent leurs compositions ; presque toutes les nouvelles de Bocace, se retrouvent dans nos fabliaux.

Il n’en est pas de même des Espagnols, instruits dans l’art de la fiction, par les Mores, qui eux-mêmes le tenaient des Grecs, dont ils possédaient tous les ouvrages de ce genre, traduits en Arabe, ils firent de délicieux romans, imités par nos écrivains, nous y reviendrons.

À mesure que la galanterie prit une face nouvelle en France, le roman se perfectionna, et ce fut alors, c’est-à-