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OXTIERN,


il n’est pas tard… ils vont se reposer ; vous avez des amis dans la capitale… vous m’entendez Monsieur Fabrice.

Fabrice, après un peu de réflexion.

Des amis !… oui j’en ai ; mais il est d’autres moyens… des moyens plus sûrs, et qui j’espère réussiront. Expliquez-moi…

Expliquez-moi(Ici on entend la voiture du Comte.)
Casimir.

Taisons-nous… Une voiture arrive… Nous passerons tout-à-l’heure dans votre chambre ; là, je vous instruirai plus amplement… Quel tapage ! n’en doutons point, c’est Monsieur le Comte : le vice devrait-il marcher avec autant d’éclat !

Fabrice.

Je voudrais que votre Comte fut logé à tous les diables. C’est un terrible métier que celui de maître d’une maison garnie, quand il faut ouvrir sa porte à toutes sortes de gens… Il n’y aura jamais que cela qui me dégoûtera de la profession.




Scène II.


FABRICE, CASIMIR, CHARLES.
Charles, à Fabrice.

Monsieur, ce sont deux dames qui viennent loger ici de la part de Monsieur le Comte Oxtiern : lui-même les suit de fort près ; il s’est arrêté avec son ami,